Tha Blue Herb, le joyau d'Hokkaido
Publié le 18 Février 2008
Le peu de slam que j'ai écouté m'a semblé niais. Les boucles de piano mélancolique m'énervent. Et pourtant, à chaque fois que je regarde le live d'Ill Beatnik de Tha
Blue Herb j'ai les larmes aux yeux. Je ne parle pas japonais, et pourtant j'ai l'impression de comprendre chaque syllabe qu'il prononce. Tout est déclamé avec une sincérité bouleversante. Je ne
peux pas dire que ce sont les paroles qui me touchent puisque je ne les comprends pas mais je franchirais presque le pas. C'est comme si les sons de la langue transcendaient le texte, sortaient
du carcan des mots pour atteindre une nouvelle forme de pouvoir d'évocation. On a trop l'habitude d'abuser des hyperboles dans les chroniques musicales, jusqu'à les affadir. Je sais bien que ça
ne sert à rien de les aligner jusqu'à saturation, mais croyez moi je dois vraiment me retenir.
Contrairement à un rap classique, le beat et le flow sont déconnectés rythmiquement. Ce n'est même pas vraiment un beat, juste une nappe de piano, à la fois calme, profonde et qui par moment s'agite. C'est que si le flow d'Ill Bostino ne se cale pas sur une rythmique, il est quand même en parfaite symbiose avec la musique de fond. Pendant qu'Ill Bostino semble nous raconter son histoire, le piano se fait discret, évocateur. Mais au climax de la chanson (vers 5:50), quand l'intensité du chant déborde de partout, des percussions viennent en renfort du piano et la performance touche alors au sublime.
Contrairement à un rap classique, le beat et le flow sont déconnectés rythmiquement. Ce n'est même pas vraiment un beat, juste une nappe de piano, à la fois calme, profonde et qui par moment s'agite. C'est que si le flow d'Ill Bostino ne se cale pas sur une rythmique, il est quand même en parfaite symbiose avec la musique de fond. Pendant qu'Ill Bostino semble nous raconter son histoire, le piano se fait discret, évocateur. Mais au climax de la chanson (vers 5:50), quand l'intensité du chant déborde de partout, des percussions viennent en renfort du piano et la performance touche alors au sublime.
Tha Blue Herb - Ill Beatnik (live au Fuji rock, 2000)
Plus: Une interview - Le clip de la version studio d'Ill Beatnik -
Chronique de Dat'